74,2% des participants au sondage estiment que la faiblesse de l’infrastructure est l’un des principaux problèmes auxquels est confronté le secteur des télécommunications au Yémen

Sawt Al-Amal (La Voix de l’Espoir) –Yomna Ahmed

Le secteur des télécommunications est l’un des secteurs vitaux les plus importants contribuant significativement au développement économique et social. Cependant, ce secteur au Yémen est confronté à de nombreux problèmes qui ont affaibli les services qu’il offre, entravant ainsi son développement. Parmi ces problèmes, les dommages infligés à l’infrastructure de ce secteur sont particulièrement graves, ce qui a entraîné une détérioration des services de communication dans de vastes zones du pays, limitant ainsi l’accès aux services téléphoniques et Internet.

En plus, les sociétés des télécommunications au Yémen souffrent d’un manque de financement et de soutien en raison du ralentissement de l’activité économique, ce qui rend difficile la mobilisation des investissements nécessaires pour moderniser l’infrastructure et étendre les services. Cela a eu des répercussions sur la qualité des services fournis, les rendant disponibles uniquement dans des zones limitées. En outre, les coûts élevés de ces services sont difficiles à supporter, notamment dans le contexte de la crise économique que traverse le Yémen.

Suite à tout cela, l’Unité d’information et de sondage du YIC a mené une enquête intitulée « Les Télécommunications au Yémen » afin de connaître les opinions d’un échantillon de la population yéménite sur les problèmes les plus importants rencontrés par ce secteur, ainsi que les solutions à ces problèmes selon leur point de vue.

L’enquête a été menée sur un échantillon de recherche composé de 131 personnes, avec une majorité de participants masculins à hauteur de 61,3% contre 38,7% de participants féminins. Les tranches d’âge des répondants étaient variées, avec 45,2% d’entre eux appartenant à la tranche des jeunes âgés de 26 à 35 ans, 22,4% dans la tranche d’âge de 18 à 25 ans, 19,4% dans la tranche d’âge de 36 à 45 ans, 6,5% dans la tranche d’âge de 46 à 65 ans et également 6,5% dans la tranche d’âge de plus de 65 ans.

La majorité des participants étaient titulaires d’un baccalauréat, représentant 48,3%, suivis par ceux ayant des diplômes d’études supérieures à hauteur de 35,5%, puis les diplômés du secondaire général à 9,7%, et seulement 6,5% étaient des étudiants universitaires.

L’échantillon provenait de dix gouvernorats, à savoir : Sana’a avec 38,6%, Taïz avec 19,4%, Ibb avec 9,7%, Aden avec 6,5%, Lahij avec 6,5%, Hadramaout avec 6,5%, et 3,2% pour chacun des gouvernorats de Dhamar, Sa’dah, Al Mahwit et Al-Hodeïda, chacun séparément.

Les résultats principaux

Au début, nous avons demandé aux participants de l’enquête leur satisfaction à l’égard de la qualité des services fournis par le secteur des télécommunications au Yémen. 64,5% d’entre eux ont déclaré être insatisfaits de la qualité des services des télécommunications au Yémen, tandis que 32,3% ont déclaré que la qualité des services du secteur des télécommunications est bonne. En ce qui concerne les 3,2% restants, ils ont estimé que la qualité des services du secteur des télécommunications au Yémen est acceptable compte tenu des défis auxquels ce secteur est confronté.

En ce qui concerne la qualité des services de téléphonie et d’Internet au Yémen, voici l’évaluation des répondants :

• Mauvaise : 48,4%
• Acceptable : 25,8%
• Bonne : 12,9%
• Excellente : 12,9%

En outre, 71% ont déclaré que la couverture des télécommunications sans fil ne couvre pas toutes les régions du pays et peut être faible ou quasi inexistante dans les zones rurales, tandis que 29% d’entre eux ont exprimé une opinion contraire.

Lorsqu’il s’agit de la sécurité numérique et de la confidentialité offertes par le secteur des télécommunications au Yémen aux utilisateurs, 58,1% des répondants estiment que ce secteur ne garantit pas suffisamment la confidentialité des utilisateurs, tandis que 41,9% d’entre eux pensent qu’il assure une confidentialité adéquate aux utilisateurs.

Néanmoins, les participants s’accordent à dire que le secteur des télécommunications est confronté à de nombreux problèmes qui constituent un obstacle majeur à l’amélioration de la qualité des services dans ce secteur. Selon eux, ces problèmes comprennent* :

• La faiblesse de l’infrastructure, avec un pourcentage de (74,2%).

Les conflits armés et les troubles sécuritaires, avec un pourcentage de (51,6%).

• Le manque de ressources et d’investissements, avec un pourcentage de (45,2%).
• La difficulté d’accès aux zones rurales, avec un pourcentage de (38,7%).
• Le manque de réglementation et de politiques claires, avec un pourcentage de (37,8%).
• L’augmentation des coûts des services, avec un pourcentage de (29%).

Les participants estiment également que la qualité des services des télécommunication au Yémen peut être améliorée en* :

• Investissant dans le développement et la modernisation de l’infrastructure des télécommunications, avec un pourcentage de (83,9%).
• Renforçant la coopération internationale et les partenariats avec des entités expérimentées dans le domaine des télécommunications, avec un pourcentage de (61,3%).
• Établissant des politiques claires et efficaces pour réglementer le secteur des télécommunications, avec un pourcentage de (51,6%).

Soutenant l’innovation et en adoptant les nouvelles technologies, avec un pourcentage de (41,9%).

• Fournissant une formation et un développement pour les travailleurs de ce secteur, avec un pourcentage de (22,6%).

En conclusion, les participants conviennent que le secteur des télécommunications au Yémen a été gravement affecté par le conflit et la crise économique. Cependant, le développement du ce secteur au Yémen pourrait avoir un impact positif significatif sur l’économie et la société. Cela pourrait contribuer à renforcer les entreprises, à stimuler l’innovation et à offrir de nombreuses opportunités économiques.

* Une question à choix multiples a été analysée, chaque réponse à cette question – considérée comme un échantillon distinct – a été évaluée à un pourcentage estimé à 100%.