98,1% des participants estiment que les réseaux sociaux jouent un grand rôle à autonomiser la jeunesse yéménite

Sawt Al-Amal (La Voix de l’Espoir) – Yumna Al-Zubairi

Aujourd’hui, les réseaux sociaux occupent une grande partie de notre quotidien et il est devenu difficile de s’en passer pour communiquer et interagir avec les autres, parce qu’ils nous offrent un moyen efficace d’exprimer nos pensées et de partager les événements et les intérêts de notre vie. Ils nous permettent également de rester au courant des diverses actualités et développements, et nous offrent des opportunités d’apprendre et d’acquérir des connaissances grâce au contenu diversifié disponible sur ces plateformes.

Malgré tous ces avantages qu’offrent les sites de réseaux sociaux, ils peuvent causer de nombreux dommages s’ils ne sont pas utilisés de manière équilibrée. En plus de devenir une grande source de perte de temps et de distraction si nous en abusons. Ils nous exposent également à de nombreux dangers tels que la perte de confidentialité, le risque de fraude en ligne, ainsi que des problèmes tels que l’intimidation, le chantage en ligne, la propagation de fausses nouvelles et d’informations trompeuses. Tout cela peut nous exposer à des risques de troubles psychologiques et mentaux.

Sur la base de ce qui précède, et pour avoir des réponses plus complètes sur la façon dont les sites de réseaux sociaux affectent la vie des Yéménites, l’Unité d’information et de sondage d’opinion du « Centre d’Information du Yémen » a mené un sondage d’opinion sous le titre « Les sites de réseaux sociaux au Yémen ». L’enquête visait à recueillir les opinions d’un échantillon de la société yéménite sur l’impact de ces sites sur leur vie quotidienne, pour comprendre et analyser l’étendue de leur conscience de l’impact de ces sites sur leur sécurité numérique et leur santé psychologique et mentale. L’enquête vise également à déterminer dans quelle mesure les participants savent comment avoir une présence numérique saine sur ces sites.

L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de recherche de (153) personnes, dont la majorité étaient des femmes, à 73,6%, contre 26,4% d’hommes. Les tranches d’âge des personnes interrogées variaient, puisque 54,7% étaient des jeunes âgés de 18 à 25 ans, 37,7% avaient entre 26 et 35 ans et 5,7% avaient entre 36 ans et 45 ans, et seulement 1,9% pour ceux de la catégorie 45-65 ans.

En ce qui concerne le niveau d’éducation, la majorité des participants ont obtenu une licence, représentant 45,3% du total. Ensuite, on retrouve ceux qui ont des diplômes d’études supérieures, avec un pourcentage de 35,8%. Les étudiants universitaires représentent 13,2% du total, tandis que seulement 5,7% des participants ont obtenu un baccalauréat.

Concernant la portée géographique de l’enquête, l’échantillon provenait de six gouvernorats yéménites : Sana’a, 75,5 %, Taïz, 11,3 %, Hadramaout, 7,5 %, et seulement 1,9 % pour Aden, Ibb et Dhamar séparément.

Les résultats principaux

Tout d’abord, nous avons demandé aux participants à l’enquête s’il y avait un impact positif des de réseaux sociaux sur la société yéménite. 86,8% ont répondu « Oui » et ont confirmé qu’ils avaient un impact positif significatif. Lorsqu’on leur a demandé quels sont ces effets ou avantages, voici leurs réponses * :

• Permettre aux individus d’exprimer leurs opinions et leurs idées, à un taux de (90,6%).
• Renforcer la sensibilisation sociétale, à un taux de (73,6%).
• Augmenter l’accès et la communication entre les individus et les communautés, à un taux de (32,1%).

Alors que 13,2% ont déclaré que les réseaux sociaux ont un impact négatif sur la société yéménite, ils ont justifié cette croyance en affirmant qu’ils causent beaucoup plus de problèmes que d’avantages.

Selon 98,1% des personnes interrogées, les réseaux sociaux jouent un grand rôle à autonomiser la jeunesse yéménite. Ils estiment que ces plateformes offrent des opportunités de communication, d’expression d’opinions et d’innovation, alors que 1,9% pensent le contraire.

Quant aux femmes et au rôle des réseaux sociaux dans leur autonomisation sociale et économique, 92,5% des participants ont déclaré que les réseaux sociaux jouent un rôle important à autonomiser les femmes au Yémen, à travers les éléments suivants* :

• Contribuer à la sensibilisation et à la mise en valeur des défis des femmes, à un taux de (84,9%).
• Offrir aux femmes la possibilité d’exprimer leurs opinions et d’échanger des idées, à un taux de (79,2%).
• Offrir des opportunités d’emploi aux femmes, à un taux de (28,3%).

Alors que 7,5% des personnes interrogées ont déclaré que les réseaux sociaux ne contribuent pas du tout à l’autonomisation des femmes yéménites.

En parlant des problèmes et défis les plus importants des réseaux sociaux au Yémen, les réponses des participants à l’enquête étaient les suivantes* :

• Faible infrastructure Internet, à un taux de (90,6%).
• Restrictions et censure imposées sur Internet, à un taux de (56,6%).
• Chantage électronique et harcèlement pour les utilisateurs de ces plateformes, à un taux de (34%).
• Propagation des rumeurs et des fausses nouvelles, à un taux de (28,3%).
• Manque de sensibilisation à la confidentialité et à la sécurité numérique, à un taux de (26,4%).

Selon 96,2% des personnes interrogées, il est urgent d’adopter des lois et des politiques pour protéger la confidentialité et la sécurité numérique des utilisateurs au Yémen, tandis que 3,8% pensent le contraire.

En conclusion, les participants à l’enquête ont convenu que les sites de réseaux sociaux constituent un moyen efficace de communiquer, d’interagir, de partager des idées et des informations et d’exprimer des opinions. Ils offrent également des opportunités d’apprentissage et de développement professionnel, mais ils peuvent causer de nombreux problèmes s’ils ne sont pas utilisés correctement. Ils estiment qu’il est nécessaire de sensibiliser la société yéménite à la manière d’utiliser correctement ces sites et d’y maintenir leur sécurité numérique.

Question à choix multiples. Chaque réponse à cette question a été analysée – en tant qu’échantillon distinct – à un taux estimé de 100%.