Une analyse approfondie de la réalité du célibat en Yémen
Haneen Alwahsh – La Femme dans le Développement et la Paix
Le journal de « La Femme dans le Développement et la Paix » a consacré son numéro actuel à la discussion de la question du célibat au Yémen, devenue l’une des questions sociales les plus impactantes dans le contexte des défis économiques et sociaux auxquels le pays est confronté. Le journal a abordé une analyse approfondie du phénomène à travers 19 sujets différents, mettant en lumière les racines de ce problème et ses répercussions complexes sur la société.
Le numéro a également examiné les efforts déployés par les différentes institutions pour lutter contre ce phénomène, et a abordé le rôle de ces institutions dans la tentative de réduire les impacts du célibat sur les individus et la société dans son ensemble. De plus, l’article a étudié la perception de la société vis-à-vis de cette question, ainsi que les changements sociaux qui pourraient survenir chez les groupes affectés par ce phénomène, tout en essayant de comprendre les facteurs économiques, culturels et éducatifs qui contribuent à la propagation de ce problème.
Ce numéro vise à présenter une vision globale du célibat au Yémen et de ses répercussions sur la santé mentale, économique et sociale des femmes, ainsi qu’à mettre en lumière les initiatives susceptibles de contribuer à changer cette situation, dans le contexte actuel.
Le numéro actuel du journal consacre une analyse approfondie à la réalité du phénomène des célibataires non mariées au Yémen. Il présente les points de vue d’experts et de spécialistes dans ce domaine, et examine les chiffres et les statistiques qui révèlent une augmentation du nombre de femmes non mariées dans les tranches d’âge supérieures, reflétant ainsi les défis importants auxquels sont confrontées les femmes pour trouver un époux. L’article souligne que le célibat n’est pas simplement le résultat d’un mariage tardif, mais plutôt le reflet de complexités sociales, économiques et culturelles qui s’entremêlent avec de nombreux facteurs.
Le numéro aborde également le rôle du mariage des jeunes filles dans l’aggravation du problème du célibat. En effet, marier des filles à un âge précoce, dans le but de réduire les fardeaux économiques ou de se conformer aux traditions, est une cause majeure de l’augmentation des mariages instables, qui conduisent souvent à des divorces précoces et à des problèmes de mariages forcés. Cela crée ainsi une catégorie de femmes divorcées qui rencontrent des difficultés accrues pour se remarier, ce qui à son tour élargit le cercle du célibat et double les fardeaux sociaux et psychologiques pesant sur les femmes dans la société yéménite.
Le numéro consacre une large partie à l’examen des différents facteurs alimentant le phénomène des célibataires, notamment la détérioration de la situation économique, l’augmentation des coûts du mariage, la hausse du chômage chez les jeunes, la faiblesse du pouvoir d’achat des ménages, les facteurs sociaux, les complexités des coutumes tribales, l’influence des grandes familles qui exercent une pression sur les décisions de mariage, les facteurs culturels, les perceptions sociales négatives de la femme qui retardent le mariage, et la tendance de certains à préférer se marier avec des étrangères.
En outre, le journal souligne l’importance des médias pour mettre en lumière ce phénomène, que ce soit à travers leurs reportages ou les histoires qu’ils présentent, qui abordent la question avec objectivité. Cependant, le numéro indique qu’il y a, dans certains cas, un manque de profondeur dans le traitement de ce sujet et se demande si les médias sont capables de modifier les perceptions sociales et de défier les stéréotypes liés au célibat.
Dans un contexte de conflits persistants au Yémen, la situation économique et sociale s’est considérablement détériorée, influant directement sur les décisions de se marier. Le conflit a également entraîné de lourdes pertes humaines, en particulier parmi les jeunes hommes, réduisant ainsi les opportunités de mariage. Les taux élevés de migration et de déplacement interne ont encore compliqué la situation, les priorités étant désormais axées sur la satisfaction des besoins de base plutôt que sur la recherche d’une stabilité familiale.
Ce numéro met en lumière les efforts déployés par les organisations locales et internationales pour sensibiliser aux causes et aux conséquences du célibat, et souligne le rôle positif des entités féminines dans l’offre d’un soutien psychologique et social aux femmes célibataires, ainsi que dans le renforcement de leur autonomisation économique. Le numéro aborde également les défis liés à la coordination de ces efforts et à leur portée dans toutes les régions, en particulier les zones rurales.
Le numéro comprenait une vision prospective pour lutter contre le célibat au Yémen, une vision globale et durable. Cette vision passe par la création d’emplois durables pour les jeunes, le renforcement des initiatives de mariages collectifs afin de réduire les coûts élevés des mariages, la création de fonds de financement spéciaux offrant des prêts à des conditions avantageuses pour couvrir les dépenses liées au mariage, en plus de s’attaquer aux normes sociales, de soutenir les femmes et de promouvoir leur éducation, et de construire une nouvelle conscience sociale.
Le numéro s’est intéressé à proposer une série de recommandations visant à traiter ce phénomène. Il s’agit notamment de la nécessité pour l’État d’adopter des politiques économiques et sociales renforçant la capacité des jeunes à se marier, du lancement de campagnes de sensibilisation médiatiques remettant en question les normes et les perceptions négatives associées au célibat, du soutien aux organisations de la société civile pour améliorer la condition de la femme, en particulier dans les zones rurales, et de la mise en place de mécanismes juridiques interdisant le mariage des mineures et renforçant les opportunités de réinsertion sociale des femmes divorcées et veuves.
Ce numéro affirme dans son éditorial que le célibat forcé n’est pas seulement une question féminine, mais un problème sociétal nécessitant la mobilisation de tous les acteurs pour y remédier. À travers une analyse approfondie et une diversité de sujets, ce numéro souligne l’importance de s’attaquer aux racines du phénomène, plutôt que de se contenter de traiter les symptômes. Il appelle également à la construction d’une société plus juste, offrant à tous des chances égales de vivre dans la dignité et la stabilité.
Une perspective sur le retard de l’âge du mariage dans le monde arabe
La Femme dans le Développement et la Paix De nombreuses coutumes sociales contribuent à la…