Le rôle des jeunes dans le bénévolat pour les mineurs au Yémen : Perspectives approfondies des jeunes nécessitant une mise en œuvre
Haneen Al-Wahsh – Sawt Al-Amal (La Voix de l’Espoir)
La perception des jeunes à l’égard des mineurs est un sujet d’une grande importance, car elle reflète l’interaction entre deux générations différentes et leur influence réciproque. Cette perception se forme en fonction d’un ensemble de facteurs culturels, sociaux et psychologiques, et varie d’une société à l’autre.
Une perspective approfondie
De nombreux jeunes voient dans les mineurs un miroir reflétant leur société et leur avenir, ainsi qu’une opportunité de renouveler l’espoir et de construire une société meilleure, surtout dans les circonstances actuelles que traverse le pays. Ils estiment également être responsables de les guider et de les éduquer correctement afin qu’ils deviennent des modèles pour les générations à venir.
Concernant la vision des jeunes sur la situation des mineurs au Yémen, Asmaa Taha, spécialiste en sociologie, déclare : « Nous sommes conscients des défis et des dangers auxquels sont confrontés les mineurs en cette période difficile, marquée par l’accumulation des problèmes économiques, sociaux, sécuritaires, et autres dus aux conflits ».
Elle estime que les mineurs ont de grandes opportunités pour la créativité et l’innovation, et qu’ils possèdent des énergies potentielles qui doivent être investies et développées pour réaliser de grandes réussites dans divers domaines à l’avenir.
Elle déclare également : « Les enfants possèdent des trésors cachés de créativité dans de nombreux domaines, et leurs esprits purs ainsi que leur imagination débordante leur permettent de trouver des solutions innovantes aux problèmes qu’ils rencontrent. Pour réaliser ce potentiel immense, nous devons leur offrir un environnement approprié qui les stimule et les soutient, en commençant par la famille et l’école, jusqu’à l’ensemble de la société. En investissant dans nos enfants, nous investissons dans un avenir meilleur pour nous et les générations à venir ».
Des facteurs influents
Concernant les facteurs influençant la perception des jeunes à l’égard des mineurs, Dawood Ahmed, spécialiste en sociologie, affirme que l’éducation familiale joue un rôle crucial dans la formation de cette perception. Les parents qui traitent leurs enfants avec respect et considération élèvent généralement des enfants qui ont confiance en eux et respectent les autres, tandis que l’inverse est vrai lorsque les enfants subissent des violences.
Il a expliqué que l’éducation familiale est la base sur laquelle se construit la personnalité de l’individu. Dès sa naissance, l’enfant est fortement influencé par son entourage, en particulier par ses parents. Le père et la mère sont les premiers modèles dont l’enfant apprend les valeurs, la morale et les comportements. Lorsque les enfants sont traités avec respect et considération, ils ressentent leur propre valeur et leur confiance en eux augmente. Ce sentiment se reflète positivement dans leurs interactions avec les autres car celui qui se respecte, respecte les autres.
Il ajoute : « L’éducation élargit également les horizons des jeunes, augmente leur conscience de l’importance de l’enfance et des droits des enfants, et leur fournit les compétences nécessaires pour interagir avec les mineurs. De plus, l’environnement social dans lequel les jeunes évoluent influence leur perception : au lieu de voir ces enfants comme des criminels, ils les percevront comme des victimes méritant une autre chance de se prouver dans la société ».
La perception des jeunes à l’égard des mineurs est une vision multidimensionnelle et en constante évolution ; elle est influencée par un ensemble de facteurs complexes et varie d’un individu à l’autre et d’une communauté à l’autre. Il est crucial de promouvoir une perception positive et de fournir un environnement sûr et stimulant pour les mineurs, afin qu’ils puissent réaliser pleinement leur potentiel.
L’importance du rôle des jeunes dans la coordination avec les institutions
Les institutions au Yémen font face à d’importants défis pour soutenir les mineurs, surtout dans les conditions difficiles que traverse le pays. Cependant, ces institutions peuvent jouer un rôle vital en encourageant la participation au bénévolat et en soutenant les victimes parmi les mineurs au Yémen, selon les jeunes.
Bassma Hamoud, l’une des actrices dans le domaine des initiatives bénévoles, estime qu’il existe plusieurs moyens d’impliquer les jeunes à travers les institutions pour servir la cause des enfants. Parmi ces moyens, on trouve l’organisation de campagnes de sensibilisation à grande échelle sur l’importance du bénévolat et son impact positif sur la société et les enfants, ainsi que la mise en lumière des histoires de réussite des bénévoles et des jeunes qui ont contribué à améliorer la vie des enfants dans ce domaine.
Elle ajoute aussi : « Il est important de concevoir des programmes de formation spécialisés pour fournir aux jeunes les compétences et les connaissances nécessaires pour travailler avec les enfants. Cela inclut la proposition de cours sur la protection de l’enfance, les méthodes pédagogiques, et les activités récréatives appropriées pour les enfants. Il est également crucial d’organiser des ateliers pour développer les compétences de communication des jeunes bénévoles, de créer des plateformes en ligne ou des groupes sur les réseaux sociaux pour faciliter la communication entre les jeunes bénévoles et les institutions, et de fournir les ressources nécessaires pour la mise en œuvre des projets bénévoles, telles que le matériel éducatif, les jeux et autres moyens pédagogiques ».
Asmaa Taha estime qu’il est important de collaborer avec les écoles, les universités et d’autres organisations non gouvernementales pour mettre en œuvre des programmes communs ciblant les mineurs. Cela inclut l’organisation d’activités variées qui développent leurs perceptions dans divers domaines de la vie et de compétences.
Par exemple, on pourrait inclure la fourniture de cours particuliers pour diverses matières scolaires, qu’elles soient religieuses ou scientifiques, l’organisation d’ateliers éducatifs, la participation à des campagnes de sensibilisation à la santé, le soutien psychologique aux jeunes délinquants au Yémen, l’organisation de jeux et de concours intellectuels et sportifs, ainsi que la création d’opportunités de participation aux arts et aux sports.
Des obstacles persistants
Les mineurs au Yémen font face à de grands défis en raison du conflit persistant et des conditions économiques difficiles. Dans ce contexte, le rôle des jeunes émerge comme une force active dans la communauté, cherchant à offrir soutien et aide à cette tranche d’âge. À cet égard, Ghofran Seif, l’une des militantes sociales, déclare : « Parmi les principaux défis auxquels les jeunes sont confrontés pour aider les délinquants, on trouve le manque de ressources financières pour le financement nécessaire à la mise en œuvre des programmes, ainsi que les conditions de sécurité dues au conflit continu, qui représentent une menace importante pour la sécurité des bénévoles et des enfants ».
Elle poursuit : « En outre, l’une des difficultés rencontrées par les jeunes est le manque de sensibilisation communautaire à l’importance du bénévolat. Il y a encore un déficit de conscience concernant l’importance du travail bénévole et son rôle dans la société, ainsi que des difficultés à coordonner avec les organismes gouvernementaux et les organisations non gouvernementales ».
Des plans futurs
Soutenir les centres de protection des délinquants est un investissement dans l’avenir des jeunes et de la société dans son ensemble. En fournissant des soins et un soutien, on peut aider les mineurs à construire un avenir meilleur pour eux-mêmes et pour la communauté.
Dans le cadre des perspectives futures des jeunes pour aider les établissements pénitentiaires pour mineurs au Yémen, Ghofran Seif déclare : « Il est essentiel d’améliorer la qualité de vie des jeunes résidant dans les établissements, de fournir un environnement sûr et favorable à leur croissance et à leur développement. En outre, il est important de renforcer leurs compétences sociales et de vie quotidienne, et de les préparer à une intégration réussie dans la société en leur offrant un soutien psychologique et social, ainsi qu’à leurs familles ».
Dans le même contexte, elle ajoute : « En ce qui concerne le bâtiment et son adéquation pour les enfants, il est important d’envisager l’agrandissement de l’établissement pénitentiaire pour mineurs si nécessaire pour augmenter sa capacité d’accueil. De plus, il serait utile de moderniser les installations existantes, telles que les chambres, les cuisines et les salles de bains, afin d’offrir un environnement plus confortable et sécurisé. Il est également crucial de fournir des installations récréatives pour contribuer à améliorer l’état psychologique des jeunes ».
Concernant les programmes éducatifs, Asmaa Taha souligne l’importance de fournir des programmes éducatifs qui compensent la perte scolaire des jeunes délinquants et les aident à poursuivre leur éducation. Elle met également en avant la nécessité de programmes de formation professionnelle pour leur enseigner des compétences pratiques et professionnelles, afin de faciliter leur intégration sur le marché du travail.
Quant aux aspects psychologique et social, elle ajoute : « La présence des soutiens psychologique et social continu est très importante. Il est crucial de mettre en place une équipe de spécialistes en psychologie et en travail social pour offrir un soutien psychologique aux jeunes délinquants et à leurs familles. Il est également nécessaire de mettre en œuvre des programmes thérapeutiques individuels et de groupe pour traiter les problèmes comportementaux et psychologiques qu’ils rencontrent, ainsi que de fournir un soutien aux familles pour les aider à gérer les problèmes de leurs enfants et à améliorer leur communication avec eux ».
En ce qui concerne les jeunes et leur rôle dans l’aide aux enfants, en particulier les délinquants, Dawood Ahmed estime que renforcer les partenariats avec les institutions gouvernementales et les organisations non gouvernementales est la première étape pour contribuer à sauver les enfants. Par ailleurs, il est crucial de former les jeunes bénévoles pour leur fournir les compétences et les connaissances nécessaires à la mise en œuvre de leurs projets, ainsi que d’organiser des campagnes de sensibilisation à grande échelle pour mettre en lumière l’importance du bénévolat et son rôle dans le soutien aux causes des enfants dans la société.
Il conclut : « Les jeunes au Yémen sont une force motrice pour le changement positif, et leur rôle dans le bénévolat auprès des mineurs est d’une importance capitale. En fournissant le soutien nécessaire aux jeunes, nous pouvons contribuer à construire un avenir meilleur pour les mineurs au Yémen ».
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